Village d'Oc/ Mots d'Oc.- Nous sommes sur la vallée de la Dordogne au débouché d’une petite rivière qui descend du plateau de La Bessède, La Nauze. Siorac fut longtemps un port de la rivière Dordogne établi d’ailleurs au passage d’un gué avant que ne soit construit un pont, mis en service en 1857, qui était alors un pont à péage comme il en exista d’autres sur la Dordogne.
Un témoignage de la lointaine histoire de Siorac est donné avec le dolmen de Cayre Leva près du hameau qui porte le même nom. En occitan Cayre renvoie à caire pour pierre de taille ou dans une autre acception pierre rectangulaire. Quand à leva, c’est le verbe levar pour lever. C’est dont la pierre levée.
L’écrivain Robert Merle a situé le début du tome 1 de son œuvre romanesque Fortune de France à Siorac. L’écrivain campe un personnage de fiction baptisé Pierre de Siorac qui va évoluer dans le monde troublé des guerres de Religions.
Dans le bourg, à voir le château du XVIIIè siècle qui est un vaste ensemble relevant davantage de la caserne que du manoir périgourdin tel qu’on l’imagine. Les toits à la Mansard couvrent les pavillons. La bâtisse abrite la mairie ainsi qu’un petit musée privé des arts de la table.
L’église dédiée à Saint-Pierre-es-Liens, comme beaucoup d’églises de paroisses de la vallée est une très ancienne construction du XIIe siècle, en partie détruite et reconstruite à l’époque gothique.
Plusieurs toponymes de la commune de Siorac font appel à une racine occitane. Ainsi : Le Pradal (renvoie au limousin pradel pour pré de fauche ou au gascon pradè pour pré), Campeyral ( de cam pour plateau et peyral pour pierrier. C’est donc le plateau rocheux), Souleillal (de l’occitan souleilhous pour ensoleillé, plein sud), Fourques (de fourco pour fourche, renvoie à embranchement de chemin et au français régional cafourche ou cafourque), Cau de la Saume ( du gascon cau ou du languedocien caulet pour sommet, tête et saume de l’occitan saumé ou chaumé pour chaume au sens de friche).
Le toponyme Siorac-en-Périgord renvoie au patronyme gallo-romain Severus. C’était donc le domaine de Severus. Dans sa forme occitane il s’écrit SIEURAC DE PERIGÒRD et se prononce Sioura dé périgor [ʂjuw’ra] [deperi’gɔr]