Gens et métiers du Périgord.- Terre de plateaux, de forêts sombres, de vallées
, de pierres aux couleurs de feu, le Périgord réunit cette diverslté de paysages dans lesquels s'est façonnée une civilisation. Ici, une très longue histoire a inventé
un art de vivre. Cet art est tout organisé de part et d'autre d'une rivière ; la Dordogne. Là, les hommes ont travaillé, usé des gestes anciens, construit des villages, élevé des châteaux, bref,
fait de la belle ouvrage. Là, de longues générations ont aussi inventé un vocabulaire très imagé, une manière de raconter, un plaisir de la conversation. Il en reste aujourd'hui un chant des mots
et une vraie joie de dire.
Ce sont ces survivants d'une terre du bonheur, ces passionnés de métiers venus souvent du XIXe siècle, que nous avons croisés. Nos témoins sont des mainteneurs à leur manière. Avec le savoir des
gestes techniques du métier en plus, ils racontent une vie. Elle est souvent faire d'un art certain d'accompagner le temps.
Les témoins écoutés dans ce livre sont les acteurs d'un passé pas bien lointain, mais sans doute achevé. Au moment des rencontres ils étaient les derniers vivants d'une société rurale qui n'existe pratiquement plus. A petit pas, avec leur langue et leurs mots, ces hommes et ces femmes recomposent un passé simple, mais riche de gestes et de souvenirs dans ces terres du Périgord, avec une ou deux incursions en Corrèze et en
Limousin parce qu'ici entre voisins, dans la vieille société rurale, on aimait se donner la main.
Cet ouvrage est construit comme un reportage dans les villages du Périgord. Les témoins d'un monde ancien livrent les clés d'un temps qui s'en va.
Gens
et métiers du PERIGORD par Bernard STEPHAN
Collection : Mémoire du terroir, éditions Royer
Nombre de pages : 208
Format : 17x24 cm
Numéro ISBN : 2-908670-75-5
Paysans: mémoires vives.- Désormais l'agriculture est industrielle, marchande et scientifique. Elle a tourné le dos à un très vieil héritage de gestes, de rites, de savoirs, d'usages, de liens à la terre et au paysage, que je m'emploie à faire revivre au travers des témoignages de membres de la dernière génération de paysans, celle qui a disparu entre 1960 et 2000.
Sur fond de Marché Commun et de Politique agricole commune, cet ouvrage montre la fin d'une communauté paysanne du
Périgord, qui traduit une évolution à valeur universelle.
Que reste-t-il des paysans de notre mémoire ? C'est une socité paysanne venue de très loin, qui brusquement, à partir de 1950 et plus encore de 1960, voit le bout du chemin. Je fais parler mes témoins qui ont vécu le siècle des mutations. Sur ce plateau du Périgord méridional, en 1960, il y a alors trente familles de paysans. Lorsque je ferme mes carnets de notes, en l’an 2000, sur le même terroir, il ne reste que quatre exploitants agricoles.
Entre-temps l’exode rural, la concentration des terres, l’arasement du bocage, la mécanisation, la fin de la polyculture et des usages communautaires, la mort d’un dialecte d’oc, sont passés par là. La fonction sociale du paysan a disparu. J'ai voulu réveiller un quotidien au travers de portraits recomposés d’acteurs d’un monde qui n’est plus. J'ai souvent conservé l’oralité des confidences, d’où peu-être la force de ces rencontres. Et pas de nostalgie, ni de regret. Ce n’était pas le bon temps… Au contraire, les conditions étaient dures, le quotidien difficile, les rapports rudes. Derrière la rigueur des jours germait un grand désir d’émancipation. La désertion de ces campagnes est sans doute aussi la conséquence de l'espoir d'un quotidien meilleur. Et c’est bien la ville, souvent avec ses mirages, qui a mis fin à cette société.
* Paysans: Mémoires Vives (1900-2000)
Editions Autrement
Paris, Septembre 2006
240 pages, 19 euros.
Le Cher à tire d'aile.- Il en reste quelques exemplaires. On en trouve surtout chez les bouquinistes.
Une visite aérienne du haut-Berry. Quelques beaux plans sur les châteaux de la route Jacques Coeur, première route historique de France avec ses seize étapes.
Le Cher à tire d'aile
Editions Photélico
Mémoire de Berry et Sologne.- Ouvrez l'album de famille de Berry Sologne du début du siècle aux
années soixante. Entièrement réalisé à partir d'images d'archives familiales inédites, ce film montre la vie quotidienne de nos parents ou grands-parents telle qu'ils nous la racontaient...
Un voyage qui nous emmène à travers des lieux et des événements que nous aimons dans le Cher, l'Indre et même en Loir-et-Cher.
Lieux connus : les étangs de la Brenne, Bourges, Châteauroux et sa base américaine, Vierzon, le lac de Chambon, Vouzeron, Sancerre, la procession de la fête Dieu.
Fêtes et grands évènements : le retour des poilus à Châteauroux en 1919, la visite de Pétain en 1942, le cirque Pinder en 1949, la visite du Général de Gaulle en 1959, la fête de la Saint Hubert,
le congrès eucharistique de Bourges en 1938...
Travail et vie quotidienne : un élevage de faisains en Sologne, une chasse à courre, la foire aux bestiaux d'Orsennes, les travaux agricoles, les magasins Aubrun à Bourges en 1926, et une
étonnante réclame pour les nouveautés chez Aubrun...
Mémoire de Berry et Sologne
Réalisation Beta Production
Editions Montparnasse (documentaire de 50 minutes).
Les coursières du Berry secret.- En librairies et kiosques en Berry, Les Coursières du Berry secret (180 pages illustrées, 14,90 euros, Bouquins hors série du Berry républicain).
Les textes réunies dans cet ouvrage sont une sélection de chroniques publiées chaque semaine dans le Berry républicain depuis une dizaine d’années. Le mot lui-même qui baptise ce rendez-vous est arrivé un peu par hasard. Parce qu’il devait qualifier une immersion dans les paysages du Berry et désigner une flânerie passant à la fois sur les chemins, dans les bibliothèques, dans la mémoire, feuilletant les usages d’antan, dévoilant des lieux mystérieux sans négliger l’histoire, le patrimoine et l’environnement tout en s’identifiant à la Vieille Province. Le mot coursière désigne les chemins de traverse dans un usage parlé du bas-Berry. On trouve même une rue de La Coursière à Argenton-sur-Creuse, venelle pentue qui vagabonde dans ce bourg du Berry méridional qui a le label de plus beau village de France.
Beaucoup de ces chroniques ont été l’aboutissement d’un cheminement sur d’authentiques coursières, chemins de traverses, souvent chemins creux, le long des bouchures ou chemins de vignes, sur les pentes des coteaux, ou chemins de halage sur les rives du canal de Berry ou de la Sauldre ou layons forestiers sous les couverts des futaies. Quelquefois les chemins de traverse font un détour par les livres, les rayons des bibliothèques, le secret caché dans les malles d’un bouquiniste, les découvertes au hasard d’une balle de vieux papiers. Ainsi se dévide les secrets, la mémoire, les signes de jadis et se décrypte un paysage urbain où un témoin de l’archéologie du temps. La coursière peut être de pleins champs ou de plein vent. Quand elle va écouter le naturaliste qui observe l’oiseau migrateur, repère une rare plante sur les chaumes calcaires ou suit les traces des loutres sur les berges d’un ruisseau d’eau vive en Pays Fort.
La coursière est mémoire, elle s’arrête aux temps jadis, écoute les vieilles histoires ou croise l’Histoire. Elle est aussi usage, entre ethnologie et mémoires vives, elle aime flâner sur les champs de foire, venir discrètement sous les caquetoirs, écouter les dires sous la ramée, partager une fromagée et croquer une pomme rustique.
Pas à pas, puisque c’est une manière d’être. Souvent en effet les coursières sont nées d’une marche, sac à dos, bâton à la main, un carnet si nécessaire et rien d’autre que les surprises. Et au bout du chemin un bonheur de découvrir ce Berry.
On peut commander l'ouvrage à Berry-républicain, 1, place du Général-Ferrié, 18000 Bourges ou au service des ventes du journal au 02.48.27.63.63.