Migou (n.m.).- De l’occitan (languedocien) migoio: niais, niaise. C'est l'incarnation d’un personnage qui prenait souven la forme d'un épouvantail. Le migou ou migo était particulièrement travaillé avec tous les vêtements nécessaires, y compris le chapeau, le visage souvent grimé avec de la peinture ou du charbon de bois. La structure interne, pour le rendre rigide, s’appuyait sur des piquets ou des lattes de châtaigniers. Le migou est un épouventail qui était typique des pays viticoles du sud Dordogne. Ainsi plantait-on les migous dans les vignes pour effrayer les oiseaux friands de grains de raisins.
Il existait au moment de Carnaval, dans le Périgord de ces régions de vigne, une tradition de planter, la nuit, les migous dans les endroits inattendus et les plus insolites, pour créer la surprise et la peur. C’est ainsi que l’on dressait un migou près d’un calvaire, un autre appuyé à la porte d’une grange, ou un autre assis sur un banc. Le migou était là pour créer l’effet de surprise et mettre ensemble les rieurs du voisinage.
On retrouve dans plusieurs régions occitanes ces personnage qui prennent le nom de paillasse (pour être d’abord remplis de paille afin de leur donner une forme), de babus ou baboïs ou d'esporidors ou de féramias. On pourrait ajouter Pétassou, ce personnage du carnaval périgourdin qui à sa manière pourrait être un épouvantail.
Dans le sud de l’occitanie, et notamment dans les Pyrénées en Haute-Bigorre, cette tradition de l’épouvantail détourné à des fins rituelles prend la forme des mounaques dans la vallée de Campan, notamment pour la fête des Mariolles.
Il existe en Périgord, à Meyrals en Sarladais, une fête des épouvantails qui a été créée en 1999 et qui se déroule chaque année début juillet.