De brandouler à... clédou
Brandouler (v.).- du français brandouiller ou brandiller. Secouer, remuer, agiter. Brandouler de la tête : dodeliner.
Brantole (n.f.).- de l’occitan barantolo. Personne qui va se dandinant. Dans une acception péjorative, c’est un oisif. Verbe brantoler.
Brasse (n.f.). de l’occitan (provençal) brassa, du latin brachi, signifiant dans son sens d’origine la longueur entre deux bras écartés. Unité locale de mesure du bois de chauffage de 4 m3. Une brasse de bois équivaut à un tas de bois empilé en cube, dont la longueur du cube est de quatre mètres, sa hauteur d’un mètre et sa largeur (longueur de chaque morceau de bois) d’un mètre. L’expression bois de brasse désigne communément les bûches provenant d’une coupe ainsi préparée par le bûcheronnage ou le taillis lui-même destinée à cette coupe et à cet usage.
Mais il y a des variantes régionales. J’ai ainsi retrouvé une étude sur la brasse de bois avec La table des poids et mesures de Jacques François Lescan. Il y évoque la brasse de bois de La Réole en Gironde. « La brasse de bois de La Réole est un parallélépipède rectangle qui a 5 pieds de long, 5 pieds de large et 3 pieds de hauteur ; elle équivaut à 75 pieds cubes qui égalent 2,5708 stères. »
Dans le Haut-Agenais, dans la vallée du Dropt, un mémoire des Archives de la Compagnie de Navigation du Dropt daté de la fin du XIXè siècle précise que la brasse de bois correspond à 4 stères.
Plus à l’Est, en Corrèze, la brasse de Brive valait 2,329 stères alors que la brasse de Tulle correspondait à 2,14 stères.
Brave (ad.qual.).- de l’italien bravo (courageux, honnorable). D’un commerce agréable. « Il est brave. » C’est un bon voisin.
Brette (n.f.).- d’un dialecte d’oïl, patois Charentais. Vache laitière.
Briquet, briquette (adj.).- du français briquet.Qui est impétueux, passionné dans sa relation avec le sexe opposé. Synonyme de chaud-lapin ou de fille délurée ou de femme délurée et peu farouche.
Bru (n.f.) Aller bru (loc.).- du latin brutis, mot d’origine balkanique. Belle-fille. Aller habiter chez ses beaux-parents après le mariage.
Bruméjer (v.).- de l’occitan (Périgord) brumejar. Bruiner.
Buffadour (n.m.).- de l’occitan (Limousin) buffadou. Soufflet rustique à la forme d’un tube en bois dont on oriente une extrémité vers le brasier de la cheminée pour l’activer lorsqu’on souffle dans l’autre embout.
Buffer (v.).- de l’occitan (Limousin) bufar ou buffar. Souffler. Le vent buffe. Quand le feu buffe, ma grand-mère disait toujours « c’est signe de bonne nouvelle ».
Buffée (n.f.).- voir buffer au sens de tempête. Engueulade. Prendre une buffée.
Bujade ou bugade (n.f.).- de l’occitan bujada et bugada. Lessive. Et souvent employé avec le sens de grande lessive deux ou trois fois l’an. On emploie aussi, plus rarement le mot buée, forme de l’ancien français d’origine germanique commune jusqu’au XVIè siècle.
Buli ou bouilli (n.m.).- du latin bullire. Pot-au-feu de boeuf. « Un morceau de bouilli ».
Cabana (n.m.).- du catalan capanna (abris). Appentis, abri de jardin.
Cabar ou cavar ou chabar ou acabar ou achabar (v.).- occitan. Achever, finir, terminer. « Caba d’entrar ! » : finissez d’entrer.
Caberlot (n.m.).- argot populaire français. Tête. Prendre un coup sur le caberlot.
Cabinet (de chambre) (n.m.).- de cabine au sens d’espace de rangement. Armoire à linge.
Cabot (n.m.).- du français. Nom local du chevesne.
Cacal ou cocal ou cacau ou cacaou (n.f.).- de l’occitan cocal. Noix. Jadis on pratiquait ici les veillées collectives pour casser les noix. On les désignait sous le nom de veillées « casso-cacaou ».
« Es fièr coumo uno graulo qu’a trouba’n cacal. » (Il est fier comme un corbeau qui a trouvé une noix.) (Proverbe Limousin rapporté dans le Trésor du Félibrige).
Cacalaou ou cacalou (n.m.).- de l’occitan cocal. Petite noix.
Clisse (n.f.).- du français médiéval clice (morceau de bois fendu et allongé). Forme de plateau en vimes (branches d'osier), sur lequel étaient déposées les prunes d’ente, avant d’être glissées dans le four chaud pour une lente cuisson. Ne pas confondre avec éclisse (plâteau en osier).
Cleidie ou cleidié (n.m.).- du français médiéval cleide (claie de joncs, natte de support, treillis pour sécher fruits et fromages). On le retrouve dans l’occitan (Gascon) cleda (treillis d’osier). Construction en bois, sur pilotis, abritant la récolte des châtaignes où elles séchaient.
Clédou (n.m.).- du français médiéval clide (treillage qui ferme les pâture).Portillon. En général le clédou ferme le jardin potager, il peut fermer la volière ou la basse-cour ou une petite parcelle de pré entourée de haies ou de murets.
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