Voici une nouvelle livraison de mots retrouvés. J'en complète les définitions avec les contributions qui seront les bienvenues.
Tarabastal.- Le mot tarabastal ou tarabastel était couramment employé dans le sud du Périgord. Je l’ai entendu comme juron et exclamation, il s’employait dans la forme suivante : « Quel tarabastal ! » « C’est un vrai tarabastal ! » « Ils ont fait le tarabastal ! » J’en donne la définition à la fois d’une expression qui caractérise un très grand désordre, mais aussi un très grand bruit. Dans une seconde acception, le mot désigne par ailleurs un objet précis, il s’agit d’un gros morceau de bois servant de poids et d’entrave à une vache ou à un taureau ou à un boeuf. L’objet était ainsi relié à la patte de la bête qui, si elle voulait courir, agitait de telle sorte le tarabastal qu’elle en recevait des coups qui l’incitaient en général à ne pas réitérer ses velléités de course. (Je cherche des compléments à cette définition ainsi que des variantes de la phonétique. Comment était employé ce mot notamment dans l’Agenais, dans le Quercy et en Gascogne ?)
Clumer.- C’est un verbe. Nous disions dans la cour de l’école « On clume ! » pour lancer le jeu de cache-cache. Si ma mémoire est bonne, celui qui clumait était celui qui comptait à haute voix jusqu’à dix en se fermant les yeux le temps que tous les copains partent se cacher. A « DIX » le « clumeur » partait à la recherche de tous ceux qui étaient cachés. (Pour étendre la thématique je recherche des noms de jeux traditionnels et anciens de cours d’école. Bien sûr il y a les plus classiques comme la marelle, le mouchoir ou colin-maillard. Mais y avait-il des jeux beaucoup plus locaux et spécifiques à des terroirs et notamment à la vallée de la Dordogne ?)
Jimboura.- Nom masculin qui renvoie à la cuisine traditionnelle et en particulier aux charcutailles familiales. C’est le bouillon de cuisson des boudins. Dans ce bouillon cuisaient aussi quelques légumes, carottes, oignons piqués de clous de girofles, bouquet de poireaux. Ce bouillon très gras, serait servi en soupe, le soir des cochonnailles familiales. Selon l’usage ici, on « trempait la soupe ». Le pain était tranché finement dans une soupière. Sur ce pain était versé (trempé) le bouillon gras du jimboura. On servait alors la soupe à pleines louches. (Je recherche l’orthographe exacte du mot qui n’est ici que phonétique tel qu’entendu dans les villages autour de Lalinde. Cette soupe est-elle connue au-delà de ce coin du sud du Périgord ?)
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