Pesquié.- De l’occitan (lanquedocien) pesquiè ou limousin (peschié), le vivier, le bassin rempli d’eau.
Dans notre Périgord le pesquié désigne la mare, cette mare proche des fermes qui était à la fois l’abreuvoir pour les bêtes, la réserve d’eau pour arroser les potagers et laver les légumes dans les bouyricou trempés dans l’eau. On retrouve le mot pesca, la pêche et le verbe pescar.
Le pesquier est aussi le vivier que l’on trouvait dans l’enclos des domaines à proximité des manoirs de la bourgeoisie rurale. Là encore on trouve en occitan une variante du mot avec pesquiero, mot du languedocien qui devient dans le français méridional la pesquière. Et qui se traduit par le mot pêcherie. La pesquière sur la Dordogne était une pêcherie au sens d’une concession de pêche pour un pêcheur professionnel. Mais c’est aussi une mare plus grande que le pesquié. On dira d’une grande mare qu’elle est une pesquière.
Ce mot par association renvoie à une expression typique de plusieurs régions d’occitanie. Ainsi lorsqu’on dit « je l’ai envoyé à la pêche » c’est la traduction de « mandar qualqu’un a la pesca » qui peut avoir pour équivalent « envoyer quelqu’un promener »…