Pélou.- Voici un mot qui nous renvoie en sous-bois, en automne. Puisque le pélou est dans une première acception la bogue de châtaigne ou de marrons. Mot issu de l’occitan peloun, peau, petite peau.
En l’espèce c’est d’abord la bogue des châtaignes hérissée de piquants. C’est le hérisson des châtaignes et des marrons. On ouvre la bogue ou on fait éclater la bogue pour en extraire les châtaignes.
Le mot renvoie à une acception proche, c’est le pelou lorsqu’il s’agit de la pelote, de la balle. Se mettre en pelou c’est se mettre en boule.
On trouve en Rouergue le pélounié qui est le tas de châtaignes.
Dans une autre acception une personne qui est comme un pelou est une personne chagrine, inabordable, qui a des réactions très vives, une écorchée vive.
En Limousin le pelou est aussi un petit ustensile de fer plat dont on se sert pour retourner les tourtous, ces galettes de blé noirs typiques de la cuisine paysanne limousine. C’est aussi, toujours dans cette cuisine des tourtous, la plaque métallique sur laquelle on fait cuire les fameuses galettes.
Etrangement dans le parler creusois, le mot pelou a une seconde acception, il désignait les cils.
Il existe une autre acception du mot dans le parler du Périgord et de la Gascogne. Le pélou est la désignation péjorative du paysan. J'ai le souvenir d'enfants dans la cour de l'école se traitant de pélous. Manière locale de se traiter de "paysans !" à prendre alors comme une injure