Rampono ou ramponneau.- de l’occitan (languedocien) Ramponò, (gascon) Rampounou. C’est le personnage imaginaire qui vient hanter les nuits des enfants. Il apparaît dans les contes et légendes du Périgord, mais aussi des Charentes, du Quercy et du Béarn, comme celui qui vient réprimander les enfants turbulents.
Ce n'est pas un personnage très sympathique, c'est la raison pour laquelle les parents menaçaient les enfants dissipés d'appeler Ramponneau.
Le mot renvoie au gascon rampoino et à l'occitan limousin rampougno qui désigne la querelle, le différend. Chercher rampono c'est chercher des noizes. Et on trouve le verbe rampounar qui veut dire gronder. Ce n'est donc pas par hasard qu'on menaçait l'enfant dissipé de faire appel à la figure légendaire du grondeur pour le remettre dans le droit chemin.
La variante de Came-Cruse
Dans sa traduction, le personnage de Rampono est souvent renvoyé à celui de Croque-Mitaine dont il serait la variante occitane. Dans ses Contes Populaires de Gascogne Jean-François Bladé signale l'évocation de Rampono dans l'Agenais et dans le Bazadais. Il prend la forme de Came-Cruse qui est l'autre personnage fantasmatique et réprimendeurs d'enfants dans les contes et légendes de Gascogne. Came-Cruze est la mauvaise traduction de cambo-cruzo (jambe crue donc jambe nue). Came-Cruze est toujours représenté une jambe nue avec un oeil à la place du genou.
La tradition orale a très tôt mis en scène le bon personnage de légende qui venait récompenser les enfants comme Saint-Nicolas, ou le Bonhomme Noël. Et il avait un versant noir, celui du personnage qui venait punir comme le père fouettard ou chez nous Ramponneau.
Dans une autre acception Rampono ou Ramponneau renvoie à un personnage qui s'adonne aux beuveries collectives. Faire ramponno est synonyme de faire bombance.